PARIS: Alors que Singapour a levé une interdiction coloniale sur les relations sexuelles entre hommes tout en prenant des mesures pour bloquer l’égalité du mariage, l’AFP se penche sur des dizaines de pays qui criminalisent encore la communauté LGBTQ :
– Passible de la peine de mort –
L’homosexualité est toujours interdite dans 69 pays, dont 11 où elle est passible de la peine de mort, a déclaré l’International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (ILGA) dans un rapport de 2020.
Les pays les plus répressifs se trouvent en Afrique et en Asie.
La peine de mort est toujours appliquée en Mauritanie, dans certaines parties du Nigeria, en Arabie saoudite, au Yémen et en Iran, où deux militantes des droits des LGBTQ ont été condamnées à mort en septembre pour promotion de l’homosexualité.
Être homosexuel est aussi théoriquement passible de la peine de mort au Pakistan, pays organisateur de la Coupe du monde au Qatar, en Somalie et aux Émirats arabes unis, même si la peine maximale n’est pas appliquée dans la pratique.
En Afghanistan, où des homosexuels ont été lapidés à mort ou écrasés par des murs renversés sous le premier régime taliban de 1996 à 2001, les fondamentalistes de retour ont de nouveau interdit les relations homosexuelles mais n’ont pas précisé comment les personnes LGBTQ seraient punies.
Ailleurs, la minuscule et immensément riche monarchie de Brunei a suscité l’indignation internationale en 2019 lorsqu’elle a introduit la mort par lapidation pour homosexualité et adultère, dans le cadre d’une version extrême de la charia ou de la loi islamique. Le sultan de Brunei a déclaré plus tard que les mesures sévères ne seraient pas appliquées.
– Peines de prison sévères –
Une trentaine de pays africains interdisent l’homosexualité, la plupart appliquant de lourdes peines de prison.
En Gambie, au Kenya et en Tanzanie, les personnes LGBTQ encourent des peines de prison maximales allant de 14 ans à la réclusion à perpétuité.
Selon le rapport de l’ILGA, l’homosexualité est toujours illégale dans la moitié des pays asiatiques, avec des peines allant de plusieurs années d’incarcération au Myanmar et au Koweït à 20 ans de prison en Malaisie ou à la réclusion à perpétuité au Bangladesh.
En Amérique latine, la Guyane est le seul pays où l’homosexualité est encore interdite, la loi prévoyant une peine maximale d’emprisonnement à perpétuité pour sodomie, bien qu’elle ne soit pas appliquée dans la pratique.
– Lois répressives abrogées –
Des changements sont en cours dans de nombreux pays pour améliorer les droits des LGBTQ.
En 2018, la Cour suprême de l’Inde a invalidé une loi rarement appliquée introduite par les Britanniques plus de 150 ans plus tôt qui criminalisait les relations homosexuelles et menaçait les personnes dans des relations homosexuelles consensuelles d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison.
Le tribunal est allé plus loin le 25 novembre, lorsqu’il a accepté d’entendre une affaire portée par un couple homosexuel revendiquant l’égalité des droits conjugaux. Si le tribunal se prononçait en leur faveur, l’Inde deviendrait la deuxième juridiction asiatique à reconnaître le mariage homosexuel après Taïwan.
L’Afrique du Sud a été le pionnier sur le continent africain, interdisant la discrimination fondée sur la sexualité dans sa constitution historique post-apartheid de 1996 et légalisant le mariage homosexuel une décennie plus tard.
Le changement est venu plus lentement dans d’autres pays africains. Le Lesotho, le Mozambique, les Seychelles et l’Angola font partie de ceux qui ont décriminalisé l’homosexualité alors que près d’une douzaine d’autres pays ne l’avaient jamais interdite.
– Droits annulés –
Une poignée de pays ont résisté à la tendance mondiale visant à mettre fin à la persécution des personnes LGBTQ en mettant en œuvre de nouvelles lois répressives.
En Russie, l’homosexualité a été considérée comme un crime jusqu’en 1993 et comme une maladie mentale jusqu’en 1999. Après 20 ans de progrès, le législateur a fait marche arrière en 2013 en approuvant une loi punissant la « propagande » homosexuelle auprès des mineurs.
Le 24 novembre, Moscou a étendu cette règle aux adultes, les législateurs approuvant à l’unanimité un projet de loi interdisant toute forme de “propagande” LGBTQ.
En Hongrie, une loi adoptée en 2021 interdit tout contenu considéré comme faisant la promotion de l’homosexualité ou du changement de genre dans les écoles.-AFP
Reference :
https://eurolang2001.org/
https://frugalsites.net/
https://gogonetlive.com/
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